Activ’Action, c’est une communauté qui a la volonté d’insuffler de l’énergie aux chômeurs pour qu’ils ne voient pas leur situation comme une impasse, mais comme une opportunité de rebond et de développement personnel.
Révoltés
Lorsqu’Emilie et Fabien se sont retrouvés au chômage, ils ne se doutaient pas de ce qu’ils allaient découvrir.
On en parle beaucoup à travers les chiffres : 7 millions de Français, 10,6% de la population, augmentation de 0,2 point au 3ème trimestre 2015, etc. Mais parle-t-on vraiment des chômeurs et de ce que cela signifie “être au chômage” ?
Le chômage n’est pas juste un temps où une personne souhaitant travailler est en état tristement nommé “d’inactivité”. C’est une phase charnière pendant laquelle on peut se sentir très seul et dévalorisé, ce qui entraîne une véritable souffrance. Les conséquences psychologiques du chômage expliquent en grande partie l’échec de la réinsertion sur le marché du travail.
Face à ce constat et révoltés du peu de mesures prises sur le sujet et du manque de communication autour du phénomène, Emilie et Fabien décident de réagir.
Résolus
Gonflés à bloc par leur volonté de changer les choses et la conviction que c’est possible, ils postulent chez makesense avec une mission : inverser la spirale infernale dans laquelle s’enfoncent les chômeurs en intervenant en amont de la dégringolade et en leur donnant l’énergie de réaliser leurs rêves.
Pertinents
Le marché du travail est en pleine mutation. Les attentes du côté des employés, comme des employeurs, évoluent. Le digital joue un rôle important dans la redéfinition des atouts clés d’un salarié. Aujourd’hui, le relationnel et le savoir-être sont sans conteste les compétences les plus attendues par les entreprises. Le statut de salarié lui-même est en plein chamboulement. De plus en plus de personnes sont leurs propres patrons. Dans un tel contexte, il peut être difficile de s’adapter, de trouver sa place. D’autant plus que le chômage crée une situation d’isolement très compliquée à vivre.
C’est pour anticiper tout cela qu’Emilie et Fabien ont eu l’idée d’une solution très simple : la création d’une communauté où l’expression libre et l’échange permettent d’insuffler l’énergie de construire et réaliser un projet professionnel ou personnel. Activ’Action est né.
Cette simple idée a particulièrement bien fonctionné : partie d’un premier atelier à Strasbourg en juin 2014, la communauté compte aujourd’hui 1 500 Activ’Acteurs, qui se sont rencontrés à l’occasion de plus de 250 ateliers, dans 15 villes de France et du monde. Le développement du projet est exponentiel, ce qui en dit long sur sa nécessité : une telle initiative répond à un véritable besoin laissé de côté depuis trop longtemps.
Réunir des profils très différents dans le contexte d’ateliers de partage, de réflexion, ou même de création, c’est l’occasion de générer des rencontres, voire des projets communs.
Une extension aussi rapide et aussi large de la communauté a poussé Activ’Action à grandir. Pour les aider à coordonner toutes ces belles énergies en Ile de France, Emilie et Fabien accueillent Pauline dans leur équipe en novembre 2014. Aujourd’hui, Activ‘Action développe une plateforme permettant de gérer la communauté. Pour la réaliser, Activ’Action est actuellement en recherche de financements.
Fabien, Emilie et Pauline
Ce développement incroyable de la communauté d’Activ’Acteurs n’est pas le fait de l’équipe d’Activ’Action, mais bien des Activ’Acteurs eux-mêmes. A l’origine partagée entre Strasbourg et Paris, la communauté a pu naître dans d’autres villes grâce à l’initiative et l’énergie de ses membres.
Romain, jeune chômeur en pleine reconversion qui fréquentait les ateliers de Strasbourg, n’a pas hésité longtemps à exporter le concept à Lyon après avoir réussi à y trouver un emploi. Ce n’est pas pour rien que les Activ’Acteurs portent ce nom !
Bienveillants
Cette démarche n’est pas anodine et répond totalement à l’objectif d’Activ’Action.
Il ne s’agit pas de marcher sur les plates-bandes de toutes les structures d’accompagnement psychologique ou professionnel des chômeurs, mais d’une intervention bien en amont.
Il ne s’agit pas assister les chômeurs, mais leur démontrer qu’ils peuvent s’aider eux-mêmes.
Il ne s’agit pas de créer des relations descendantes, mais bien d’inviter les Activ’Acteurs à prendre des initiatives, à se rendre compte de leurs capacités, et à croire en eux.