makesense, organisme vivant du XXIe siècle

makesense, organisme vivant du XXIe siècle

Quand makesense "profite" de la crise sanitaire pour reconnaître son appartenance au vivant.
04 May 2020
par Hélène Binet
5 minutes de lecture

Le jour d’après ne sera pas le jour d’avant, nous promet-on, mais quel sera-t-il ? Quelles leçons allons-nous tirer d’un monde mis à plat par 15 petits gènes d’un coronavirus ?

Chez makesense, cette crise a renforcé une conviction : nous devons reconnaître notre appartenance au vivant, coopérer et nous en inspirer pour inventer la suite de l’humanité.

Si les animaux, les arbres, les chimpanzés étaient vraiment cons comment se fait-il qu’ils soient encore là, demandait le biologiste Gilles Bœuf volontairement provocateur dans le Moho talk du 9 avril 2020 sur makesense TVSi le vivant a pu s’adapter, c’est parce qu’il change ! Nous autres humains, si on ne bouge pas on ne va pas y arriver. Depuis le 13 mars dernier, makesense organisation profondément vivante, puise dans le monde animal et végétal des solutions efficaces pour faire face à la crise. Voici 5 créatures qui inspirent notre organisation et qui ont toute leur place à la table des décisions.

1. Les lombrics, préparateurs de terrain fertile

Ce sont les héros des sols fertiles. Peu visibles, ils sont pourtant de 500 à 1 000 dans un seul m2 sous nos pieds. Ce sont les ingénieurs d’un sol qui retient les eaux de pluie, stocke le carbone et apporte toute la matière organique nécessaire pour permettre aux plantes de s’épanouir. Sans eux, pas de substrat sur lequel faire pousser de grandes idées sans produits chimiques ni artifices marketing. 

Chez makesense, les lombrics sont l’inspiration souterraine de notre ambition. Depuis 10 ans, chacun.e est invité.e à labourer devant chez soi, à mettre en œuvre collectivement des actions individuelles pour préparer le champ d’un nouveau monde plus durable et inclusif. Dès le début de la crise, le terreau fertile de notre écosystème a pu être mobilisé. Il ne restait plus qu’à semer de nouveaux projets.

2. Les grues cendrées, pilotes d’organisations décentralisées

Chaque année, elles parcourent plus de 2500 kilomètres pour passer l’hiver sous des latitudes plus hospitalières. En groupe de plusieurs centaines d’individus, les grues cendrées volent en V. Deux avantages à cette forme alphabétique : ne laisser personne sur le côté et gagner 20% d’énergie. Par ailleurs, l’escadrille est guidée par des individus qui se relaient. Le meneur est fatigué ? Il laisse sa place et s’installe en queue du peloton. Au sein de la formation, les positions ne sont pas figées, le groupe s’adapte à l’énergie de chacun.

Pas de chef chez makesense ! Chacun, selon ses compétences et ses appétences, peut devenir tête de file d’un mouvement qu’il souhaite lancer. En période de crise, cette liberté d’entreprendre permet d’aller vite et de créer une émulation collective. Chacun, selon son énergie du moment, peut tirer le groupe dans une direction (comme la création de makesense TV ou du programme ré_action), planer, puis passer le relais.

“La nature et le vivant apportent des réponses à tous les grands défis d’aujourd’hui. »

- Ceebios

3. Les pieuvres-mimes, championnes de l’adaptation

Elles sont capables d’imiter l’apparence et les mouvements de plus de quinze espèces différentes. Un jour les voilà serpents de mer, un autre rascasses volantes, poissons plats, crabes géants ou méduses. Les pieuvres-mimes comptent parmi ces animaux qui peuvent changer de couleurs et de textures pour se fondre dans le paysage ou au contraire éloigner l’ennemi. Ce sont les reines de l’adaptation à la situation.

Les défis sociaux et environnementaux sont tellement complexes qu’ils ne peuvent trouver de réponses uniformes : c’est ce que l’on pense chez makesense. C’est pourquoi, chaque programme d’engagement s’adapte aux personnes à qui il est destiné. Adieu le copier-coller ! Bienvenue au sur-mesure qui permet de mieux répondre aux enjeux et aux réalités de chacun.e. Le covid a une fois encore révélé cette capacité d’adaptation de notre organisation. Les règles du jeu ont changé ? L’animal makesense s’est métamorphosé et appuyé sur ses partenaires pour trouver les réponses les plus adaptées aux urgences de la situation. 

4. Les limaces de mer, exemples de diversité et de créativité

Tapez limaces de mer sur google images et vous verrez apparaître toute une galerie de mollusques aux tenues excentriques.  La Costasiella kuroshimae arbore un look de mouton de mer vert et rose. La Flabellina iodinea est la version punk violet à la crête orange. Le Doris dalmatien est tacheté comme il se doit. Vous tomberez aussi sur des limaces aux petites oreilles de lapin trop kawaï, sur des spécimens roses aux cornes dorées… À moins que vous ne préfériez les gastéropodes à pois, à bulles ou à fausses épines ?

Chez makesense, la diversité fait partie des valeurs de l’organisation. Venez comme vous êtes pourrait être notre mantra s’il n’était pas déjà pris. Il ne s’agit là ni de quotas ni de bien-pensance. Ici, on pense que l’intelligence collective réside dans la capacité à faire se rencontrer et avancer ensemble des personnes aux histoires et aux idées différentes. Pendant la crise, makesense a mis encore plus d’ingrédients dans son melting pot des cultures. Notre organisation a rassemblé une grande diversité d’individus et d’organisations autour des sans-abri, des soignants, des agriculteurs et des seniors isolés. La recette n’a jamais aussi bien fonctionné.

5. Les forêts diversifiées, modèles de résilience

Quelle est la différence entre une forêt de pins, monoculture d’arbres destinée à produire le plus rapidement du bois et une forêt pluricentenaire composée de chênes, de sapins, de bouleaux et d’ormes ? La première part en fumée le jour où un incendie se déclenche, disparaît intégralement quand une maladie attaque les premières branches. Dans la seconde au contraire, certains arbres résistent mieux aux flammes, d’autres repoussent les infections. L’ensemble est plus à même de survivre aux chocs. 

Pendant les 7 premières semaines de la crise du coronavirus, makesense a montré sa résilience. Grâce à la diversité de ses parties prenantes et l’interconnectivité de ses relations, notre organisation a pu encaisser les chocs sans s’effondrer, elle a pu survivre en gardant ses valeurs et son intégrité. Il nous faudra quelques mois pour retrouver notre fonctionnement optimal, mais une chose est sûre : nous sommes boosté.es par des semaines de coronavirus. Si le covid a affaibli nos défenses immunitaires, il a renforcé nos envies de changement.

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Image de Une : Eco Suparman / Caters news


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