Les 8 bonnes nouvelles du moment, à lire et relire les soirs de déprime

Les 8 bonnes nouvelles du moment, à lire et relire les soirs de déprime

On a souvent l’impression que tout va mal mais les bonnes nouvelles existent aussi. Petite revue de presse de ce qui fait du bien au monde.
30 October 2025
par Clémentine Prost et Hélène Binet
5 minutes de lecture

Qui veut une bonne nouvelle, qui ? Alors qu’on a l’impression que le monde s’effondre, des nouvelles réjouissantes fleurissent ici et là. On vous prépare un beau bouquet ?

La clope, c’est presque fini : baisse historique du nombre de fumeurs en France

Vous savez quoi ? Entre 2016 et 2023, la France a perdu... 1,9 million de fumeurs et fumeuses. Oui, vous avez bien lu : le nombre de fumeurs quotidiens est passé de 29,4 % à 23,4 % de la population, soit la baisse la plus importante jamais observée dans l'Hexagone. La stratégie en 3 étapes a donc porté ses fruits : hausses des prix (le paquet à 12 balles, ça calme), paquets neutres avec images flippantes, et remboursement des substituts nicotiniques. Allons-nous enfin perdre cette réputation de gros fumeur à l'international ?

Source : Fédération Addiction

26 nouvelles réserves de biosphère, merci qui ? 

Hip hip hip, 26 nouvelles réserves de biosphère ont été reconnues par l'UNESCO ! Pour celles et ceux qui auraient raté un épisode, une réserve de biosphère est un espace naturel reconnu par l’Organisation des Nations-Unies pour concilier protection de la biodiversité, développement durable et activités humaines. Depuis 2018, on compte 784 réserves de biosphère dans 142 pays, soit plus de 8 millions de km2 d’espaces naturels, une superficie équivalente à celle de l’Australie. Ça en fait des espaces protégés !

Source : UNESCO

Coup d’arrêt pour les méga bassines : la justice déclare les prélèvements d'eau illégaux

La Cour administrative d'appel de Bordeaux vient de trancher : les autorisations de prélèvement d'eau pour les méga bassines du Marais poitevin seront illégales à partir de 2026 ! Les juges ont jugé « excessifs » les niveaux de ponction dans cette zone déjà en déséquilibre hydrique. Une petite victoire pour les opposant·es qui alertent depuis des années sur la menace que ces infrastructures font peser sur les écosystèmes. Petit bémol : l'autorisation reste valide jusqu'au 31 mars 2026, laissant le temps de remplir les bassines de Mauzé, Praires et Épannes cet hiver. Une décision qui ouvre quand même la porte à une remise en question plus large de ces projets controversés. Pour en savoir plus, c’est par ici.

Source : Reporterre

Transparence dans la mode, la France passe à l’affichage environnemental

C’est une première ! Depuis le 1er octobre 2025, chaque vêtement vendu en France peut afficher son impact environnemental, un peu comme les frigidaires avec leur classement énergétique. Ce décret historique, né de la loi Climat et Résilience, donne à chaque vêtement un score basé sur son coût environnemental : plus il est élevé, plus son impact sur la planète est important et donc plus il est de bon ton de laisser cet article en rayon. Qu’est-ce qui est évalué ? Émissions de gaz à effet de serre, consommation d'eau et de ressources, impact sur la biodiversité, transport, durabilité du produit, possibilité de recyclage… Le hic : cet affichage reste facultatif. Seules les marques volontaires l'appliquent.

Heureusement, Clear Fashion est là. Passée par l’incubateur makesense, l'application va encore plus loin que le décret officiel : conditions de travail, substances toxiques, bien-être animal… Et surtout, elle permet de comparer l'impact de n'importe quelle marque, même celles qui refusent de jouer le jeu de la transparence.

Et maintenant ? L’objectif c’est de rendre cet affichage obligatoire pour transformer réellement nos habitudes de consommation. Et surtout, que les citoyens et citoyennes s'en emparent. Chiche ?

Source : Clear Fashion

Ils existaient déjà, le recensement les voit enfin : les couples de même sexe reconnus en Corée du Sud

La nouvelle est annoncée sans tambour ni trompette mais reste une excellente nouvelle quand même. En Corée du Sud, les couples de même sexe peuvent s'identifier comme tels dans le recensement commencé mercredi 22 octobre dernier. Le formulaire en ligne inclut (enfin) une case permettant de se désigner comme « conjoint·es », quel que soit son sexe. Hier tout cela était impossible : le système signalait une erreur et reclassait les couples LGBT+ en « autres cohabitants », comme de simples colocataires. Cette simple case qui marque une reconnaissance attendue depuis longtemps est pour les associations de défense des minorités LGBT+ une « décision historique ». Pourtant, la mesure n'a fait l'objet d'aucune annonce officielle. Silence radio complet. La preuve que le sujet reste hyper-sensible dans ce pays.

Source : Le Monde

Totalement trompeur, la justice condamne le géant pétrolier pour greenwashing

Rappelez-vous cette campagne de communication scandaleuse lancée en mai 2021 lors du changement de nom de Total en TotalEnergies et où l’entreprise promettait d'« atteindre la neutralité carbone » et d'être « un acteur majeur de la transition énergétique », alors qu’elle continuait d'augmenter sa production d'hydrocarbures. Ça vous avait mis en rogne, non ? Eh bien, quatre ans après, le tribunal judiciaire de Paris a enfin condamné TotalEnergies le 23 octobre pour pratiques commerciales trompeuses. L'entreprise devra cesser cette stratégie de communication, indemniser les ONGs et publier la décision sur son site. Réjouissons-nous, car c'est bien la première fois qu'une major pétrogazière est condamnée pour avoir trompé le public et s’être honteusement repeinte en vert.

Source : Bon Pote

Marie Duclos, maraîchère municipale de Saint-Junien. - © Timothée Buisson / Reporterre


En Haute-Vienne, un potager municipal nourrit la cantine en bio

À Saint-Junien, la mairie cultive ses propres légumes bio pour la cantine scolaire. Lancé il y a quatre ans par la municipalité de gauche, ce potager 100% bio de 6 hectares emploie deux maraîchères municipales et vise à fournir 80 % des légumes consommés par la cantine, bien au-delà des 20 % de produits bio imposés par la loi Egalim. En 2024, 12 tonnes de légumes ont déjà atterri dans les assiettes des 707 enfants qui mangent quotidiennement à la cantine : pommes de terre, courgettes, poireaux, radis d'hiver... et même des pastèques ! Les surplus sont surgelés pour combler les périodes creuses. “Il n’est pas question de parler de rentabilité ! C’est un choix politique, explique l'adjointe au maire de Saint-Junien, Éliane Croci. À Saint-Junien, il y a des habitants en grande précarité. Pour beaucoup d’enfants, c’est le seul repas équilibré de la journée.”

Source : Reporterre

Quand une maison de retraite devient un musée vivant

Depuis 2020, la maison de retraite Aux Blés d'or de Saint-Baldoph en Savoie s'est transformée en centre d'art atypique. Tout a commence par la rencontre entre sa directrice Clotilde Rogez et le metteur en scène Mohamed El Khatib. Aujourd'hui, l'Ehpad expose des œuvres d'artistes reconnus (Théo Mercier, Jérémy Gobé, Dominique Petitgand...) dans ses couloirs et reçoit des créateurs en résidence, qui travaillent en collaboration étroite avec les résident·es et le personnel. Des titres de chansons chères aux pensionnaires ornent la façade, un papier peint fait de leurs objets personnels décore la cantine, des sculptures en grès reproduisent le matériel de soin... Ouvert gratuitement au public, ce centre d'art fait sortir l’Ehpad de l'isolement et mêle les œuvres des artistes confirmé·es aux artistes en herbes plus âgé·es qui habitent les lieux.

Source : Beaux Arts Magazine

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