Empreinte carbone, l'expo qui donne envie de changer le monde

Empreinte carbone, l'expo qui donne envie de changer le monde

L’empreinte carbone est à l’honneur du Musée des Arts et Métiers à Paris jusqu’en mai 2025. Louise est allée y faire un tour et nous raconte…
24 October 2024
par Louise Pierga
2 minutes de lecture

Je suis un moyen de mesurer l’impact d’une personne, d’une entreprise, d’un pays ou d’une simple activité sur l’environnement en calculant son niveau d’émissions de gaz à effet de serre. Selon d’ADEME, je m’élève à 9 tonnes de carbone par Français par an mais si on devait respecter les Accords de Paris (lol) je ne devrais pas peser plus de 2 tonnes. Je suis ? je suis…? L’empreinte carbone bien sûr (en même temps vous avez un indice dans le titre). Elle est à l’honneur au Musée des Arts et Métiers dans une exposition qui mérite le détour.

Retour aux sources

L’exposition montre en premier lieu l’impact de certaines industries jusqu’à la fabrication d’objets du quotidien. Le smartphone, le jean, les baskets ou encore le vin dont l’impact est principalement dû à la fabrication de la bouteille (certes, le verre se recycle mais sa fabrication est lourde). On aborde ensuite les engrenages techniques et sociaux qui influencent notre consommation (pourquoi j’achète ces baskets bon dieu ? en quoi ce pull en élasthanne va m’envoyer en enfer ?) avant de survoler les solutions matérielles comme un isolant thermique en chiffons recyclés. Le nucléaire et la géoingénierie y sont bien sûr abordés sans toutefois céder au fantasme techno-solutionniste et bien que l'exposition se veuille positive et encourageante, elle ne se prive pas d’une mise en garde face au progrès technique. Les visiteurs sont invités à participer et l’on se sent résolument impliqués dans les changements proposés.

Halte aux idées reçues

Si l’on commence à être familier du concept, l’impact de chacun de nos gestes au quotidien n’est pas forcément limpide. On n’oserait pas imaginer que boire une tasse de café, manger un gâteau au chocolat ou des pâtes au blé soit si “coûteux”. Des jeux sont mis à disposition pour mieux visualiser l’impact de nos repas, chaque brique “aliment” a l’épaisseur de son poids et spoiler alert : le steak nous met dedans. Les lentilles quant à elles apparaissent comme l’alimentation la plus légère (et en plus, c’est bon).

Une expo qui pèse (mais pas lourd)

C’est bien joli de faire de la pédagogie mais il faut aussi y mettre du sien. C’est pourquoi l’expo a elle-même fait son maximum pour limiter son impact : recyclage, réutilisation du matériel provenant d’autres événements culturels. Tout est transparent sur l’usage des matériaux, on verra ainsi que certains supports sont en kraft, d’autres cloches en plexiglas. Par ailleurs, l’expo propose plusieurs ateliers ouverts à tous. Le week-end dernier, on pouvait ainsi se frotter aux joies de la réparation (avec un repair café mis en place pour l’occasion), apprendre à broder ou fabriquer son éponge tawashi. 

Prochains ateliers en date : 

  • Week-end numérique durable (7 au 9 février 2025) histoire d’apprendre à de plus faire n’importe quoi sur le plan digital (en guise d’intro, vous pouvez jeter un oeil à notre petit guide de la sobriété numérique
  • Week-end lowtech (28 au 30 mars 2025) dans lequel on essaiera de déconstruire notre rapport aux technologies. 

Même si on aurait pu en dire encore plus sur nos usages du quotidien en dehors de l’alimentation, les PFAS, le greenwashing, la gestion de nos sous, il n’en reste pas moins que c’est une sortie ludique, qui plaira aux enfants tout comme aux non-enfants à faire en famille, en couple ou entre copains. Courrez-y (c’est mieux que d’y aller en SUV).

Visite guidée « Empreinte carbone, l'expo ! »Musées des arts et métiers à Paris.

Du 16 octobre 2024 au 11 mai 2025, les samedis à 11h et dimanches à 15h30, et tous les jours pendant les vacances scolaires (zone C) à 15h30.