Rovalterre, quand nos épluchures font pousser nos légumes

Rovalterre, quand nos épluchures font pousser nos légumes

Quand le compostage permet de réduire la taille de nos poubelles.... Découvrez Rovalterre, le service de collecte des biodéchets auprès des professionnels.
27 August 2019
par makesense
2 minutes de lecture

Rovalterre, c'est un service de collecte des biodéchets auprès des professionnels. L’idée est de revenir à la pratique ancestrale du compostage pour réduire la taille de nos poubelles. 

Quand vous dites professionnels, de qui parle-t-on ?

Les restaurateurs, les cantines, les restaurants d’entreprises, mais cela peut aussi être le fleuriste, qui a beaucoup de déchets verts, ou le primeur et ses invendus, ou encore la simple entreprise qui génère du marc de café.

A quelle problématique essayez-vous de répondre exactement ? Pourquoi êtes-vous passionnés par cette problématique ?

Nous sommes trois cofondateurs. Nous avons monté le projet au mois de février dernier. Depuis le mois de juin, nous sommes en phase expérimentale de collecte. Nous collectons auprès des restaurateurs, entreprises, et primeurs. Les déchets de préparation de cuisine : marc de café, épluchures, coquilles d’oeufs, sachets de thé, etc.

On s’est lancé sur cette problématique parce qu’on est tous les trois sensibles à la cause environnementale, on a l’habitude de composter, de réutiliser nos biodéchets dans notre jardin, aujourd’hui nous sommes entourés de déchets que nous pouvons valoriser. D’ailleurs pour nous ce ne sont pas des déchets mais plutôt des ressources ! L’idée, c’est de revenir à une pratique ancestrale qui est le compostage afin de réduire la taille de nos poubelles, et d’empêcher que ces ressources partent à l’enfouissement ou à l’incinérateur alors que cela pourrait enrichir des sols. En plus de cela, nous souhaitons aussi répondre à la loi de transition énergétique, qui impose qu’en 2025, l’intégralité des biodéchets soit composté/revalorisé, au même titre que le carton et le papier.

Donc vous avez proposé ce service aux clients, aux professionnels pour les aider dans cette transition.

Oui, on le propose aux professionnels car aujourd’hui on se rend compte que certaines communautés de communes proposent des composteurs citoyens, pour les particuliers, mais ne proposent rien pour les professionnels. Il faut aussi donner aussi une solution pour valoriser leurs déchets. Pour les récoltes, nous passons deux fois par semaine chez les restaurateurs et nous emmenons les déchets sur un site de compostage à Roman-sur-Isère.

Le compostage, vous le faites vous-même?

Oui, dans l’association, nous avons une personne qui est guide composteur et qui est en train  de passer son diplôme de maître composteur.

Quel est le principal défi pour l’équipe en ce moment, et comment pourrions-nous vous aider ?

Aujourd’hui nous cherchons des partenaires. Nous sommes une jeune association, on se rend compte que localement, l’idée prend très bien, mais nous n’avons pas les moyens logistiques pour venir tout récolter, et répondre à la demande de tous nos clients, notamment parce que nos remorques ne sont pas assez grandes, et qu’il nous faudrait trouver des bénévoles.

L’aide dont on a besoin aujourd’hui est de trouver des partenaires pour nous aider à financer le projet, ou nous aider à répondre à des appels à projets. L’autre besoin serait en terme de communication, afin de donner plus de visibilité au projet. Enfin, nous aurions besoin  de personnes pour venir pédaler avec nous, faire des récoltes.

Quelle serait votre rêve pour la start up d’ici 5 ans?

Que l’association puisse employer du monde. Qu’on puisse créer de l’emploi avec des principes vertueux, qu’on puisse continuer d’ouvrir des centres de compostage (nous sommes partisans de faire des petits centres, de proximité). Nous avons la volonté de réintroduire le compostage au coeur même de la ville et démontrer que ce n’est pas une pratique d’antan.