Ah la récup, ce bonheur de ne rien acheter et de retaper ces objets abandonnés. Mais comment faire quand on n’a pas d’atelier et que sa caisse à outils tient dans un pot à crayons ? Par ici la parade !
Ce soir, vous êtes tranquillement en train de rentrer du travail, vous remontez votre rue quand soudain : surprise ! Sur le trottoir d’en face, la table basse de vos rêves à été laissée pour les encombrants. Votre cœur s’emballe, mais... Problème : elle a besoin d’un bon coup de ponçage, et vous n’avez ni la ponceuse ni l’espace suffisant pour lui redonner sa deuxième jeunesse. Dépité, vous abandonnez la merveille à l’angle de la rue et rentrez chez vous tout penaud. Eh bien, arrêtez de pleurer et faites demi-tour, on a plein de solutions pour vous ! Récupérez Jeannette (oui, vous êtes de celles ceux qui donnent des noms à leurs meubles) et offrez-lui la vie qu'elle mérite !
« On fait comment, on pousse les murs ?? »
Parmi les soucis qui se posent quand on veut bricoler pour rénover ce chouette objet trouvé sur le trottoir : le manque de place (et la peur de faire sauter sa caution en abîmant son parquet ou en tachant ses murs, aussi). Bricoler sans extérieur dans un appart de 30 m2, en effet, c’est pas le plus optimal, mais... Il y a des solutions !
De plus en plus de « Fablabs », « makerspaces », « ateliers du bricoleur », « Repair cafés » et autres tiers-lieux voient le jour dans les grandes villes françaises. Qu’est ce que c’est que ces trucs là ? Eh bien, tout simplement des lieux dédiés à vos activités manuelles, dans lesquels de la place et des outils sont mis à votre disposition !
Les Fablabs et makerspaces sont davantage tournés vers les outils de fabrication numériques, comme l’impression 3D ou la découpe laser. Pour bricoler à l’ancienne, avec une ponceuse, un marteau et des clous, vous pouvez louer un espace dédié au bricolage, équipé en outillage, comme à « L'Etablisienne » à Paris. Comptez un peu moins de 10€ de location à l’heure, ou un forfait de 50€ la journée (avec des réductions pour les étudiants). Pas mal !
Sinon, et notamment pour de l’électroménager, vous pouvez participer à un « Repair Café » : un atelier collaboratif, consacré à la réparation d’objets, souvent organisés à l’échelle des quartiers, et encadrés par des professionnels ou des passionnés. Pour les trouver et être au courant de l’agenda de ces ateliers, il suffit de taper « Repair Café + votre ville » sur Google. Il existe même des cartes qui les recensent, à Paris, dans le Monde.
L’avantage de tous ces lieux, c’est qu’en plus de sauver la caution de votre appart, ils sont aussi la promesse de rencontrer des passionnés qui pourront vous conseiller dans votre rénovation ou réparation.
« J’ai de la place, mais j’ai pas d’outils »
Et clairement : acheter tout l’outillage nécessaire juste pour une table basse, ça ne vous botte pas des masses. Autant économiquement que dans une logique de consommation plus raisonnée. Normal. Eh bien, là encore, pas d’inquiétude : des manières de louer des outils, il y en a des tas !
La plus connue, ce sont les entreprises comme « Kiloutou » qui loue tout (vachement bien choisi ce nom) l’outillage nécessaire, autant pour des petits bricolages que pour de gros travaux. Du tournevis à l’échafaudage, vous trouverez ce qu’il vous faut.
Autrement, avez-vous déjà entendu parler des « bricothèques » ? Non, rien à voir avec les discothèques : vous n’y trouverez pas Bob le bricoleur en plein slow avec sa perceuse. Non, ce nom fait en réalité écho au principe de la bibliothèque ! La seule différence, c’est qu’au lieu d’emprunter des bouquins, vous empruntez une scie sauteuse. Moins classique. L’adhésion annuelle est généralement très peu coûteuse, et le choix d’outillage est large. Le paradis des bricoleurs du dimanche ! Ces sites continuent d’éclore un peu partout en France. Pour trouver la bricothèque la plus proche de chez vous, vous pouvez consulter la carte interactive de Bricolib !
Enfin, il existe tout un tas de plateformes et d’application mobile de prêt d’outils entre particuliers. Pour n’en citer que quelques-unes : Allovoisins, Pretik, Proxiigen, Leboncoin, Faciliciti ou Nobuy. Bref, 1 problème, 10 solutions.
« Bricoler, je veux bien, mais je ne sais même pas tenir un marteau »
Aïe. Ok, c’est peut-être un peu handicapant au départ. Mais le bricolage, c’est comme tout : ça s’apprend. Et pour apprendre, quoi de mieux que d’être conseillé, aidé et assisté ?
Oh non, pas de panique ! Se faire accompagner ne veut pas forcément dire dépenser des fortunes dans des stages ou des ateliers ! Tout comme il existe des plateformes qui mettent à disposition des outils, il en existe d’autres où les utilisateurs mettent carrément à disposition leur savoir-faire. Sur Frizbiz, Yoojo ou Les débrouilleurs, par exemple, vous pouvez faire appel à des particuliers pour vous aider à refaire votre tapisserie, monter un meuble ou juste pour accrocher un tableau ! Ça n’est pas gratuit, mais ça reste généralement moins cher qu’auprès d’un professionnel. Ça ne veut pas dire qu’il ne faut passer plus que par ce type de service, mais pour des petites œuvres comme la rénovation d’une table de nuit, c’est quand même bien pratique !
Sinon, comme évoqué plus haut, vous pouvez vous rendre dans un Repair café ou dans des ateliers partagés. Ce sont des repères de passionnés qui se feront un plaisir de donner un coup de pouce (ou de marteau).
Allez, même si ça nous donne du fil à retordre, on s’arme d’un peu de courage, on récupère cette table basse, et on s’y met ! Vous verrez, vous serez vous même scié de découvrir que vous êtes un vrai bricoleur du dimanche, certifié roi de la débrouille et du système D. Mettez vos gants et sortez votre huile de coude, on a du pin en planche (et du pain dessus) !