Le 21 mai, nous avons reçu près de 80 participants – responsables innovation de grands groupes, intrapreneur.es, chercheurs ou tout simplement curieux – pour partager et réfléchir sans langue de bois sur les résultats et impact des programmes d’intrapreneuriat.
Au programme :
Flore Jachimowicz (Directrice associée à la Direction de l’Innovation de la Société Générale et Directrice du programme d’intrapreneuriat Internal Startup Call)
Jean-Marc Guesne (Associé chez Archipel & Co., ancien directeur d’Ashoka France et intrapreneur à succès chez Bel), et
Lola Virolle (Co-Directrice de l’incubateur makesense et Directrice de l’intrapreneuriat)
ont apporté leur expérience concrète et leurs regards croisés sur l’impact réel des ces programmes qui fleurissent tous les jours.
Nous en ressortons pour la première fois avec
• Des chiffres : Qui propose des projets d’intra ? Sur quels sujets ? Avec quels budgets ? Combien sont sélectionnés ? Combien sont arrêtés ?
• Des conseils concrets, testés et applicables : Comment engager les sponsors ? Quelles modalités d’accompagnement fonctionnent le mieux ?
• Des résultats qui nous donnent un aperçu de ce que l’on peut attendre de l’intrapreneuriat : Est-ce que l’intrapreneuriat peut permettre d’inventer de nouveaux business et de faire de l’innovation de rupture ? Est-ce un bon outil pour transformer la culture d’un groupe ?
• Des échecs et des premiers apprentissages : Comment bien choisir les intrapreneur.es ? Qu’est-ce qui est le plus difficile à gérer pour les intrapreneur.es ? Comment éviter le phénomène de “loup solitaire” ?
1 – Qui sont les intrapreneurs ?
Les chiffres montrent des collaborateurs en recherche de sens, une plus grande diversité des porteurs de projets que dans l’entrepreneuriat et un taux d’échec plus faible pour l’instant :
- 20% des projets sélectionnés ont un impact environnemental ou social
- 55% des projets sont portés par des femmes (vs 8% dans les startups)
- Taux d’échec de 50% après 6 mois pour l’Internal Startup Call de la Société Générale
Pour aller plus loin :
→ Téléchargez notre infographie avec les chiffres clés résumant 5 ans d’expérience de l’intrapreneuriat
→ Allez consulter tous les chiffres clés sur le programme Internal Startup Call dans le post de Gilles Delaloy des Hacktivateurs
→ Retrouvons-nous le 26/09 à makesense avec Majorie Pouzadoux des Intrapreneuses pour parler Intrapreneuriat et Diversité
2 – Qu’est-ce qui fait le succès d’un programme ?
Les conseils concrets et testés mettent en avant l’importance
- De bénéficier d’un accompagnement externe pour sortir les intrapreneurs de leur vie quotidienne et leur permettre d’oser aller à la rencontre du terrain
- D’avoir un soutien du programme au plus haut niveau avec notamment des sponsors à des postes clés (Directeur.e Général.e, Directeur de Holding/BU) qui s’engagent et agissent comme role model : “Frederic Oudea a dédié 1H30 toutes les 2 semaines au projet d’intra qu’il suivait”
- D’avoir des étapes claires de validation (go / no go à 3 mois et à 6 mois par exemple) et de laisser un temps suffisamment long de 6 mois pour expérimenter
- De bénéficier d’un suivi individualisé et régulier avec un réseau d’experts internes et externes de qualité pour accélérer le développement des intrapreneur.es
- D’être guidé à la fois sur les aspects méthodes (lean startup, design thinking) et individuel avec du coaching individuel ou d’équipe.
Pour aller plus loin :
→ Téléchargez le résumé de la mesure d’impact réalisée auprès des intrapreneur.es Société Générale accompagnés par makesense
→ Sollicitez-moi si vous voulez plus de détails et de retours d’expérience, c’est un résumé d’une enquête plus large que nous avons également fait passer à des intrapreneur.es d’autres programmes
→ N’hésitez pas à contacter Flore ou Jean-Marc pour avoir leurs conseils
3 – Quel est l’impact de l’intrapreneuriat ?
Les premiers résultats montrent qu’un programme d’intrapreneuriat
- Permet avant tout de changer la culture vers plus d’agilité, notamment en remettant en cause des méthodes de travail parfois technocratiques
- Peut rarement permettre de l’innovation de rupture ou alors il est nécessaire de penser un autre mode de sélection et d’accompagnement qui s’approche du startup studio et donne la liberté à l’intrapreneur.e de questionner le modèle existant
- Apporte des “externalités positives” sur l’attractivité de l’organisation notamment pour les jeunes
Pour aller plus loin :
→ Lisez l’étude d’Allianz en partenariat avec l’Ifop sur Les Étudiants et L’intrapreneuriat
→ Regardez la vidéo d’Alexandre Maymat, Directeur des réseaux bancaires internationaux à la Société Générale et Sponsor de 2 projets d’intrapreneuriat, qui partage son point de vue sur les résultats du programme
→ Découvrez bientôt notre vidéo avec les regards croisés des participants de l’afterwork : Laurence Bordry (VP Innovation Lab à Accor), Rodolphe Barquin (Responsable Open Innovation à la FDJ), Véronique Bouchard (professeure et chercheure en intrapreneuriat à l’EM Lyon), Nicolas Bry (Orange Startups Studio COO) et biens d’autres !
- Tout le monde ne peut pas être intrapreneur.e et l’équipe est une des principales causes d’échec : il est primordial de sélectionner des profils capables d’intégrer de nouvelles méthodes de travail, de gérer la politique interne et d’être résilient face à un parcours en montagnes russes.
- L’intrapreneuriat est une expérience challengeante à titre personnel, il est important de renforcer l’accompagnement sur ce sujet : plus de 50% des équipes ont remonté des tensions et ceux qui sont seuls peuvent s’isoler et se transformer en “loups solitaires”.
- Le budget des intrapreneur.es ne doit pas être trop élevé ni mis à disposition trop tôt pour les forcer à faire par eux-mêmes (versus utiliser des agences) et prototyper plus rapidement.
Pour aller plus loin :
→ Nous contacter pour avoir des recommandations sur les bonnes pratiques budget observées dans les 15 organisations avec qui nous avons mené des projets d’intrapreneuriat