Envie de mieux comprendre les enjeux migratoires et de passer à l’action ? Marre de chercher "comment aider les personnes exilées" sur votre moteur de recherche sans réponse claire ? On a fait le travail pour vous ! Voici 10 associations qui agissent au quotidien et avec lesquelles vous pouvez vous engager sur le terrain.
La Cimade, pour la défense des droits
“L’humanité passe par l’autre”, voilà le motto de la Cimade qui, chaque année, accompagne plus de 110 000 personnes dans leurs démarches administratives et juridiques, propose des hébergements d’urgence et intervient en centre de rétention pour faire entendre la voix des personnes exilées.
Envie d’agir ? En rejoignant la Cimade, vous pourrez accompagner des personnes dans leurs démarches, transmettre l’apprentissage du français ou animer des espaces d’échange et d’expression, comme des ateliers d’écriture ou de théâtre.
Le petit truc en plus : Des formations régulières pour les bénévoles sont organisées pour améliorer leur accompagnement et renforcer leurs connaissances sur les migrations. Une pierre deux coups !
Kabubu, le lien à travers le sport
Ça veut dire quoi Kabubu ? Le mot vient du swahili la langue officielle de Tanzanie et signifie “un état d’esprit favorisé par les rencontres et l’amitié, se nouant autour de la pratique sportive”. Kabubu c’est donc ça : des activités sportives animées par des personnes ayant connu un parcours d’exil, autour d’espaces de partage, de convivialité et d’amitié avec des personnes d’ici ou d’ailleurs. Football, yoga, course, et bien d’autres activités permettent à chacun de se retrouver autour d’une passion commune.
Envie de participer ? Chaque semaine, Kabubu propose des activités sportives gratuites et ouvertes à toutes et tous à Paris, Lyon, Strasbourg, sur inscription. Que vous soyez intéressé par une session mixte, un entraînement 100% femmes ou un événement ponctuel, il y a une activité pour vous !
Le petit truc en plus : L’organisation a développé une Fresque de la migration : des ateliers de sensibilisation du grand public au parcours des personnes exilées.
Utopia 56, agir pour les personnes en situation d’exil
C’est parce que l'association a été créée dans le Morbihan en 2015 par Yann Manzi, un régisseur de camping, sa femme et son fils à leur retour de trois semaines d'observation dans la Jungle de Calais qu’elle est affublée du chiffre 56. Association humanitaire, de mobilisation citoyenne et de défense des droits des personnes en situation d'exil et de migration, Utopia 56 organise des maraudes de jour et de nuit, propose un accompagnement social, et collecte des dons matériels pour répondre aux besoins des personnes exilées partout en France.
Comment s'engager ? Vous pouvez participer aux maraudes, faire des dons pour soutenir les actions d’urgence ou encore devenir hébergeur solidaire en offrant un toit aux personnes les plus vulnérables.
Le petit truc en plus : Pour garantir son indépendance, Utopia 56 a choisi de ne pas recevoir de financements d’État.
UniR, l’accès à l’enseignement supérieur des personnes réfugiées
C’est en 2018 qu’a été cofondée UniR par l'activiste et poète vénézuélienne, Camila Ríos Armas, et l'experte française en développement de projets à impact, Camille Soulier. Leur conviction ? “Lorsque tout le reste est incertain, l’apprentissage est un refuge et une lueur d’espoir.” C’est dans cet esprit qu’UniR facilite l’inclusion des personnes réfugiées dans l’enseignement supérieur. L’association lutte contre le déclassement professionnel en soutenant la reconnaissance des diplômes et en accompagnant les personnes réfugiées tout au long de leur parcours académique.
Envie d’agir ? Vous pouvez participer ponctuellement en animant des ateliers ou en soutenant l’insertion professionnelle des personnes exilées. Vous pouvez également rejoindre le mentorat Intercultur’Elles pour accompagner des femmes dans ce parcours d’étude.
Le petit truc en plus : L’association a développé une mission de plaidoyer pour influencer les politiques publiques en faveur de l’inclusion des personnes réfugiées et demandeuses d’asile et réduire les amalgames et raccourcis entre immigration, délinquance et terrorisme.
Thot, l’école diplômante de français
Thot ? C’est un dieu égyptien qui, pour pouvoir transmettre ses connaissances, inventa le langage. C’est aussi une école pas comme les autres créée en 2015 pour pouvoir répondre à la question des personnes en exil : “Où pouvons-nous apprendre le français ?”. Chez Thot donc, une école francilienne réservée aux personnes exilées, réfugiées et aux demandeurs d'asile peu ou pas scolarisées, qui n'ont jamais été diplômées dans leur pays d'origine. L’objectif ? Proposer une formation diplômante en FLE (français langues étrangères), prise en charge par de vrais professeurs, dans un cadre stable, spécifique et complet. Du 100% sérieux pour obtenir un diplôme d'État, valable à vie.
Comment s'engager ?
Si vous avez des compétences en communication, levée de fonds, graphisme ou autres domaines, vous pouvez soutenir l'association Thot en contribuant à son fonctionnement.
Le petit truc en plus : En plus des cours de français diplômants (92% de réussite au diplôme en 2024), Thot c’est aussi une permanence sociale, psychothérapeutique, juridique, d’orientation professionnelle, des ateliers emploi, des ateliers artistiques, des sorties culturelles, et une garderie pour les enfants des mères isolées.
SINGA, l’accompagnement à l’entrepreneuriat
À l’heure où certains construisent des murs, SINGA bâtit des ponts entre les personnes qui arrivent et celles qui sont déjà là. L’association créée en 2012 a une certitude : la migration est une opportunité pour les pays d’accueil. “Les personnes qui nous rejoignent apportent avec elles leurs expériences, leurs compétences et leur vision du monde. Elles génèrent de la créativité, de l’innovation et des solutions.”
Parmi ses nombreuses activités pour faire se rencontrer les mondes, SINGA est un acteur clé de l’accompagnement entrepreneurial des personnes nouvelles arrivantes. Chaque année, l’organisation aide des milliers de personnes à transformer leurs idées en projets concrets, qu’il s’agisse d’entreprises ou d’associations, en facilitant les rencontres et la collaboration.
Comment s'engager ?
Vous pouvez devenir mentor pour des personnes exilées dans leur projet professionnel, ou participer à des programmes d’accompagnement entrepreneurial.
Le petit truc en plus : Singa c’est un réseau international présent dans 7 pays et 9 villes françaises : Paris, Marseille, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Nantes, Valence, Strasbourg et Lille.
J'accueille, l’hébergement citoyen
"Accueillir, ça nous donne quelque chose à tous. Ça nous apporte de nouvelles connaissances, d’échanger sur la vie dans plein de pays du monde, de comprendre qu’on a de la chance,” témoigne Sophie qui avec sa petite famille accueille régulièrement des personnes réfugiées dans sa chambre d’amis.
L’association J’accueille, émanation de Singa, met en relation des personnes réfugiées sans solution de logement et des particuliers disposant d'une chambre libre. L'objectif ? Favoriser les rencontres, permettre aux personnes réfugiées de se concentrer sur leur projet
Comment s'engager ? Vous pouvez devenir hôte en ouvrant une chambre chez vous pour accueillir une personne réfugiée
Le petit truc en plus : Une équipe facilite les rencontres en fonction des langues parlées, centres d’intérêt, ou des domaines d’activité.
ANAFÉ, assistance aux frontières
C’est à l’arrivée sur le sol français que ça se passe. Anafé met en place une assistance juridique pour les personnes étrangères en difficulté aux frontières françaises. Sur le terrain, des intervenants, des interprètes bénévoles, des visiteurs et des observateurs veillent au respect des droits des personnes exilées lors des premières phases d’accueil en zone d’attente.
Comment s'engager ? Vous pouvez vous engager en tant qu'intervenant ou en zone d’attente, visiteur, observateur aux frontières intérieures terrestres, interprète bénévole, ou en soutenant les missions de communication de l’association.
> Le petit truc en plus : Les membres de l’association sont présents en zone d’attente, où ils fournissent une assistance juridique et documentent les éventuelles violences dont peuvent êtres victimes les personnes détenues.
KODIKO, l’inclusion professionnelle
Timon et Pumbaa, Eric et Ramzy… Dans la série des duos qui font des étincelles, je demande les réfugiés et les salariés, la formule choc de Kodiko. En effet, l’association accompagne les personnes réfugiées dans leur insertion professionnelle et leur recherche d’emploi, à travers la mise en relation avec des salariés en entreprise.
Comment s'engager ? En accompagnant individuellement un participant ou en animant un atelier sur des outils pratiques liés à la recherche d'emploi par exemple.
Le petit truc en plus : L’association organise des actions éclairs comme des “speed-meeting” pour rencontrer de nouveaux talents et les accompagner dans leur recherche d’emplois : pitch professionnel, correction de CV et de lettre de motivation…
La Fabrique Nomade, tout un art !
Mamadou Diaby est couturier, Forelle Gonzàles Galecio crocheteuse, Artak Tadevosyan bijoutier, Karam Katerji ferronnier d'art. Tous et toutes sont artisans, migrants et réfugiés en France accompagnés dans leur insertion professionnelle par la Fabrique Nomade. L’association soutient des personnes porteuses de savoir-faire acquis dans leur pays d'origine pour qu'elles puissent exercer à nouveau leur métier. Et non se retrouver comme trop souvent dans des emplois précaires (sécurité, nettoyage, BTP, etc.), bien loin de leurs compétences et de leur expertise.
Comment s’engager ? En devenant bénévole, vous serez amenés à sensibiliser le grand public sur les actions de l’association, promouvoir les collections objets d’art, mode et accessoires fabriquées par les artisans de la Fabrique ou encore animer le nouvel espace de vente à Paris.
Le petit truc en plus : L’e-shop solidaire de l’association permet de vous procurer les magnifiques créations des artisans accompagnés.