L’émergence du vélo à assistance électrique (VAE) permet de bousculer un peu plus le règne de la voiture individuelle sur nos trajets quotidiens. Mais les nouveaux modèles sont chers et gourmands en matières alors que nos biclous peuvent très bien faire l’affaire. On vous explique ?
Le secteur des transports est un contributeur majeur au réchauffement climatique : en France, il représente un tiers des émissions de gaz à effet de serre. La voiture individuelle génère à elle seule 57% des émissions du secteur, selon le dernier bilan annuel de l’Etat. Un trajet en voiture sur quatre fait moins de trois kilomètres (Cerema) et pourrait donc être effectué autrement.
Si la marche ou le vélo classique restent imbattables d’un point de vue écologique (et même de santé publique), le VAE représente tout de même une solution 100 fois moins polluante que la voiture thermique, rappelle le Parisien. 660 000 exemplaires ont été vendus en 2021, avec une progression de 28% en un an, attestant de sa popularité croissante.
Tellement branché !
Toutefois, l’électrification de son propre vélo, à pratiquer seul ou avec l’aide d’un professionnel, est une solution intermédiaire et encore méconnue, qui présente de nombreux avantages. Comme l’économie de matière liée à la fabrication d’un nouveau modèle. À cela s’ajoute, l’économie financière substantielle : selon l’UFC-Que choisir les kits d’électrification coûtent entre 400 et 1 000 euros contre un prix moyen de 1 749€ pour un VAE neuf. Ils peuvent en outre bénéficier d’aides locales à l’achat comme à Paris ou à Lyon.
Des entreprises et ateliers sont spécialisés dans la conversion des vélos mécaniques en vélos électriques comme Ohm & Watt, basé à Strasbourg ou A bicyclette Paulette. Cette dernière avance que ses kits s’adaptent à 90% des biclous et coûtent deux fois moins cher qu’un vélo à assistance électrique neuf.
L’UFC-Que choisir alerte toutefois sur le flou réglementaire autour de ces dispositifs, qui amène souvent les professionnels à rechigner à pratiquer l’opération. Homologués à leur fabrication, les vélos électrifiés deviennent des véhicules hybrides au statut juridique imprécis. En cas d’accident, les assurances peuvent s’en prévaloir pour refuser l’indemnisation, alerte l’association de consommateurs.
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