15 méthodes éprouvées pour semer la zizanie dans son collectif

15 méthodes éprouvées pour semer la zizanie dans son collectif

Le collectif c’est un peu comme la confiance, il se gagne en gouttes et se perd en litres. Si vous avez envie de jeter votre collectif avec l’eau du bain, on a 15 conseils ultra efficaces à vous filer. De rien, c’est cadeau !
30 April 2025
par Dune Stora Simonet
5 minutes de lecture

Vous vous êtes déjà demandé quel est le secret de l'échec dans les projets collectifs ? Gérer le stress, les burn-out et les conflits ne sont pas une mince affaire. Au contraire, c’est même tout un art ! Heureusement, on vous a sélectionné des bonnes pratiques éprouvées pour semer la discorde. Alors que vous soyez à la recherche de moyens pour faire baisser la motivation et la coopération de votre équipe ou que vous voulez juste vous marrer un bon coup en semant la pagaille dans votre collectif, cet article est pour vous !

1. Floue attitude

Tout d’abord, ne tentez surtout pas de poser un cadre clair. Au contraire, plus votre organisation sera floue sur ses valeurs, ses objectifs, ses règles et son fonctionnement, moins vous recruterez et moins les gens resteront. Vous serez bientôt alone avec un max de pouvoir. Pour y parvenir, idéalement, il faudrait que les gens ne sachent pas du tout où ils mettent les pieds. De cette manière, tout le monde viendra avec des attentes différentes, souvent opposées, et votre organisation pourra tourner en rond en siphonnant l'énergie de tout le monde


2. Froid devant !

Si toutefois les gens restent, il faudrait éviter qu’ils créent des liens. C’est une véritable perte de temps. Créer et faciliter des rencontres régulières, des moments informels et joyeux : ça ne vous rapportera pas d’argent ! Votre organisation n’est pas une colonie de vacances et les gens ne sont pas là pour s’amuser, encore moins pour prendre du plaisir.


3. Tous pour un et tous pour un

D’ailleurs, votre organisation n’est pas non plus un stage de développement personnel pour les hippies en sarouel. Encourager les membres à mieux connaître leurs besoins, leurs limites et leurs manières de travailler pour mieux collaborer, sérieusement ? Pour une organisation efficace et donc performante, on privilégie un mode de fonctionnement où tout le monde doit se conformer à un comportement unique. Pas de place pour des desiderata et la prise en compte des spécificités de chacune et chacun.. 


4. Merci non grata

Exprimer sa gratitude : encore un truc de bobo. Nos équipes sont là pour se dévouer corps et âmes à la cause Si vous voulez vraiment aider votre équipe à briller, faites comprendre aux membres qui la composent que tout ce qu'ils et elles font n'est jamais assez bien. Qui a besoin de remerciements quand on peut avoir des moqueries à la place ? Ne célébrez pas vos victoires. Vos membres penseront qu’ils peuvent arrêter leurs efforts. Si vous atteignez vos objectifs, c’est juste qu’ils n’étaient pas assez ambitieux ! Évidemment oubliez pots de départ et autres réjouissances. Sinon c’est quoi la prochaine étape ? Se souhaiter un joyeux anniversaire ?


5. Malaise d’un jour, malaise toujours

Et si par malheur vous vous retrouvez à devoir remercier quelqu’un, essayez à minima de le faire de manière complètement inappropriée. Par exemple, vous pouvez offrir un goodie à une écolo zéro déchet, mettre un introverti sur le devant de la scène ou donner plus de responsabilités à quelqu’un déjà en burn-out. 


6. Émotions au secours !

Un entretien annuel, c’est bien assez pour s’évaluer. Le reste du temps, on prend sur soi Si jamais vraiment vos collègues insupportables dépassent les bornes, un soupir faussement caché ou une remarque passive agressive devraient suffire à faire comprendre votre message . SI vous êtes en froid, le mieux est de laisser le temps passer : faites comme si votre collègue n’existait pas et ignorez totalement ses questions et ses demandes. Bref, votre organisation n’est pas une thérapie de groupe, et les émotions n’ont rien à faire là : on garde ses frustrations pour soi et on n’écoute surtout pas les bouffeurs de graines à vélo qui nous parlent de feedbacks ou de CNV. 

7. Chef oui chef

En parlant de thérapie de groupe, une équipe ou une personne référente dédiée au bien-être ne servent à rien, généralement  les supérieurs hiérarchiques sont le plus à même de trancher en toute neutralité. Vos collaborateurs et collaboratrices sont adultes, ils et elles peuvent gérer leurs soucis. Tous et toutes ont d’ailleurs sûrement assez de temps et d’espace mental pour réfléchir à ces questions là tout seuls. 


8. Chui pas ta mère en fait

De la même manière, inutile de leur proposer des ressources sur le bien-être et le soin, comme des articles ou formations. Des conseils pour l’organisation, concentration, la déconnexion, des ressources sur comment identifier le burn-out ou sur comment bien séparer sa vie pro et sa vie perso ? Et puis quoi encore, il y a des limites à l'infantilisation.


9. Presto presto

Certaines entreprises ont tellement peu d’ambitions qu’elles préfèrent utiliser le temps de leurs salariés pour des pauses nature ou des temps de sieste. Ne vous inspirez surtout pas de leurs pratiques. Vous n’avez pas le temps pour des rituels et des temps de repos. Les valeurs d'agressivité prônée par Zuckerberg sont de retour et  il n’y a rien de plus excitant. Privilégiez également des bureaux où il est impossible de se retirer pour des moments calmes ou sans écran, vos collaborateurs et collaboratrices penseront sans cesse à leur travail.


10. Et les vaches seront bien gardées

Le pire conseil que j’ai jamais entendu, c’est qu’il fallait adapter votre organisation aux différents besoins. Faites moi confiance, c’est la porte d’entrée vers le chaos ! Non, les règles sont les mêmes pour tout le monde. Si vous commencez à accepter le rendez-vous médical de Marie ou que Benoît aille chercher ses enfants à 16h30 le vendredi, vous pouvez être sûr·e que les autres inventeront d’autres excuses pour ne pas travailler. Vous ne pouvez pas faire confiance aux gens. Ça ne sert à rien non plus d’adapter votre organisation, vos locaux ou vos réunions pour qu’ils soient inclusifs. Répétez après moi : on IM-POSE.


11. La loi de la jungle

Je vous l’ai déjà dit : plus le cadre est flou, mieux c’est. En n’imposant aucun cadre de sécurité la loi du plus fort s’imposera et c’est une bonne chose d’appliquer une forme de darwinisme corporate. Les plus malins ou celles et ceux qui parlent le plus prendront le dessus, on pourra se couper la parole, se moquer des autres, monopoliser la réunion, et raconter son week-end à la montagne à son voisin pendant que quelqu’un parle.


12. Bullshit mon amour

Si par malheur vous avez quand même une charte de valeurs, n’utilisez que des mots creux facilement interprétables. Ne donnez pas d’exemples concrets des comportements attendus et prohibés. 

13. Rien, nada, nitchs

Grâce à tous nos conseils, les membres de votre collectif devraient se tourner le dos rapidement. Ne faites surtout rien ! C’est bien connu, le secret d’un couple qui marche, c’est de faire comme si de rien était. En laissant chacun ruminer dans son coin, les choses devraient s'apaiser naturellement. Et si jamais l’un d’entre eux essaie de parler, soyez sûr de lui couper la parole immédiatement pour lui rappeler que vous êtes trop occupé pour discuter de choses inutiles. Bref, laissez tomber la CNV, la meilleure technique, c’est le silence.


14. Jean-Mi à toi de jouer

Dernier conseil. Si quelqu’un a un comportement complètement inapproprié, et que les autres se sentent blessés ou en danger : pareil, on ne fait rien. De toute façon, si vous avez bien suivi mes conseils, vous n’avez ni cadre, ni règles.  Jean-Michel peut donc faire ce qu’il veut et personne n’a le droit de le recadrer ou de l’exclure avec un processus de sortie établi à l’avance. La loi du plus fort, vous vous souvenez ? 


Si, malgré tous nos conseils, vous n’avez pas réussi à éteindre tout élan collaboratif et que votre collectif continue d’être fonctionnel, peut-être que vous devriez écouter de vrais experts donner de vrais conseils sur les organisations. Voici quelques exemples :