Conférence Epop& - L'écoféminisme pour les grand·es débutant·es avec Jeanne Burgart-Goutal et Emmanuelle Bourge

Dans la pensée écoféministe, les mécanismes de violence et de domination qui permettent la destruction de la nature et l'oppression des femmes sont les mêmes. Comment ses oppressions sont-elles liées ? À quoi ressemblerait une société écoféministe ? 

Le terme d'écoféminisme est apparu en 1974 dans les écrits de la militante Françoise d’Eaubonne. Ce mouvement est composé d'une grande variété de pensées et de pratiques. Les militant.es du mouvement Chipko en Inde et les militant.es écoféministes vivant en autonomie au coeur des Cèvennes ont des pratiques militantes et des revendications qui diffèrent. À l'exception de l'ouvrage publié par Vandana Shiva, le concept d'écoféminisme semble avoir été approprié en majorité par les penseur.euses occidentaux.les. Pourtant, les pratiques écoféminismes sont présentes aux quatres coins du monde.

Nous avons demandé à une amatrice de partager son expérience et son engagement écoféministe, sous le regard d’une philosophe experte de la question. Un format pour les grand.es débutant.es qui ne nécessite aucun prérequis.  

Qui est Jeanne Burgart Goutal ?

Philosophe et autrice, Jeanne Burgart Goutal enseigne la philosophie dans un lycée des quartiers Nord de Marseille et dans des formations de professeur.es de yoga. Animée par une quête de transformation radicale, elle s'intéresse à des voies porteuses d'alternatives comme l'écoféminisme. Après 7 ans de recherches, elle publie en 2020 l'essai Être écoféministe. Théories et pratiques. Un an plus tard, elle publie avec la dessinatrice Aurore Chapon le roman graphique ReSisters, qui réinvente un destin commun désirable en 2030 ; puis en 2024, le roman graphique Yoga Shalala, une plongée auto-fictionnelle dans l'univers du yoga au-delà des clichés.

Qui est Emmanuelle Bourge ?

Après quelques années à militer pour différentes causes (féminismes, écologie, inclusion), Emmanuelle voit des mécanismes de domination se reproduire et des croyances se ressembler dans ces différents milieux. La philosophie éco-féministe lui semble alors être une solution pour répondre aux maux du monde dans une approche systémique et l'occasion d'y insuffler un peu de sauvage.