Bivouac sans couac

Bivouac sans couac

Dormir à la belle étoile, bivouaquer en pleine nature, quelle merveilleuse idée ! Surtout si l’on a suivi nos conseils de pro pour ne pas se réveiller encerclé par les vaches ou couvert de piqûres de moustiques.
13 August 2024
par Juliette Labaronne
3 minutes de lecture

Poser sa tente, admirer la voûte céleste et se réveiller au chant de la nature… Existe-t-il un moyen plus efficace pour se vider la tête, remettre son rythme circadien d’aplomb et faire le plein de souvenirs ?

Le départ approche : à vous le remake de man vs wild… Mais avant d’installer votre campement, quelques règles sont à connaître pour éviter les déconvenues et prendre soin de l’environnement que vous avez choisi pour vous ressourcer. Sans oublier de soigner votre check-list pour assurer votre autonomie.

Où s’installer ?

En France, le bivouac (une nuit sans traîner en tente légère) et le camping sauvage (quelques jours avec ou sans véhicule) sont par principe autorisés… Hors des zones de restrictions suivantes :

  • routes et voies publiques
  • zones urbaines
  • rivages et littoral (plages…)
  • sites naturels classés
  • parcs et jardins classés, à proximité des monuments historiques 
  • dans un rayon de 200 mètres autour des captations d'eau potable


En dehors de ces (nombreuses) interdictions, le camping peut être librement pratiqué, avec l'accord – plus ou moins tacite – de l’éventuel propriétaire, ce qui n’est en pratique pas toujours simple, on vous l’accorde. S’y ajoutent de nombreuses dérogations et arrêtés municipaux, variables selon les sites et parfois les saisons. 

Dans la majorité des parcs régionaux et nationaux, les feux de camp et le camping sauvage sur plusieurs jours sont interdits. Seul le bivouac est toléré, et parfois uniquement à proximité directe des refuges gardés, comme dans le parc de la Vanoise ou sur le GR20 corse. En pleine saison, contactez les refuges à l’avance car parfois, même en mode bivouac, ils affichent complets ! 

Pourquoi tant de restrictions ?

Quoique parfois floues et souvent frustrantes, ces règles ne sont pas là pour vous embêter. Il faut garder en tête que la présence humaine n’est jamais neutre et qu’il s’agit avant tout de préserver des écosystèmes fragiles où la faune et la flore ne supporteraient pas que les campements se multiplient, aussi respectueux soient-ils. Et si ces arguments ne suffisent pas à vous convaincre, sachez que l’amende peut s’élever jusqu’à 1 500 €…

Et ailleurs en Europe ?

Un conseil, bien se renseigner avant de projeter un trip itinérant sans budget hébergement, car les réglementations diffèrent d’un pays et même d’une région à l’autre. Il est par exemple interdit en Belgique, Pays-Bas, Angleterre (mais OK sous conditions en Ecosse), il est en revanche de droit sous certaines conditions en Suède, Norvège et Finlande grâce à la loi « Allemannsretten » garantissant l’accès libre à la nature pour tous.

Comment trouver le spot parfait en toute légalité ?

Dès que vous tracez votre itinéraire, enquêtez sur les réglementations du côté des sites des communes, parcs naturels et offices du tourisme. 

Sur place, prendre les devants avant la nuit pour dénicher un lieu isolé, de préférence loin des troupeaux, habitations et monuments, pour ne pas risquer de vous faire déloger. 

Compliqué ? Consultez CampSpace (ex HomeCamper) pour louer un coin de verdure chez l’habitant, Welcome to my garden, (gratuit contre adhésion) pour les voyageurs et voyageuses non motorisés, et ioverlander pour dénicher les spots adaptés y compris pour un van. 

La plateforme Warmshowers répertorie les particuliers offrant leur hospitalité à la communauté des cyclistes partout dans le monde, contre une (petite) adhésion à vie.

Quelle conduite adopter ?

C’est évident, mais la règle d’or est de ne laisser aucune trace de son passage, selon les principes du mouvement « Leave no trace » (LNT pour les initiés). 

Veiller aussi à limiter les sources de lumière artificielle et ne pas faire trop de bruit pour ne pas déranger la faune.

En résumé : pas de déchets, pas de feu et pas de produits d’hygiène polluants.

Les essentiels dans mon sac ?

À chacun et chacune d’adapter son matériel selon ses besoins (et sa capacité de portage). Chaque gramme compte… L’idée est d’assurer son autonomie, même si on trouve porte close devant l’auberge repérée, que la 4G disparaît ou que la météo se fait capricieuse. 

Quelques incontournables : lampe frontale, kit premier secours (et réparation vélo si on est à 2 roues), protections de pluie, savon polyvalent biodégradable, couteau suisse, de l’eau et de quoi la rendre potable (pensez aux gourdes filtrantes ou aux pastilles purifiantes), protection solaire, de quoi manger (et faire à manger) et s’orienter sans réseau. Sans oublier une tente légère de trek (ou tarp ou hamac) et un duvet adapté aux températures. Enfin, une batterie externe puissante (minimum 25000 mAh) avec recharge solaire est un bon investissement.

Et c’est parti ! Bonne nuit !


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